Guerre civile espagnole: ces enfants qui ont fui et qui ne sont jamais revenus

Mercredi dernier, les étudiants de l’Institut Hemingway ont eu l’opportunité de visiter le fantastique musée maritime de Bilbao et en particulier, de découvrir une exposition inédite intitulée « Toda una vida siendo niños ». Cette exposition rend hommage au 33 000 enfants qui ont fuit la guerre civile et qui ont été accueillis par d’autres pays européens (comme la France, la Belgique, la Grande Bretagne, ou l’Union soviétique) ou d’Amérique Latine (comme le Mexique). Cette fascinante exposition est composée d’interviews, de photographies, de dessins, de lettres et d’autres éléments dont les propres protagonistes ont fait don, qui témoignent de la souffrance des enfants qui ont fuit le conflit sans savoir quand ils reviendraient.

Cette exposition a eu un impact fort sur les étudiants qui l’ont trouvée très émouvante. Bien que la majorité d’entre eux avaient déjà étudié la guerre civile espagnole dans leur pays respectif, ils n’avaient pas entendu parler par exemple des enfants basques qui n’ont jamais pu retourner au Pays Basque puisque les pays d’accueil avait coupé tout lien diplomatique avec l’Espagne franquiste. Ainsi, certains enfants ont dû rester à l’étranger jusqu’à la fin de leur vie.

A travers les photos de l’exposition, ce n’est pas seulement l’histoire de l’Espagne que nous redécouvrons mais l’histoire de l’Europe toute entière dans les années 30 et 40… Par exemple, une page de l’histoire de l’Union soviétique apparaît à travers une photo représentant des petites filles espagnoles assises autour d’une statue de Lénine, ou encore à travers une affiche de propagande où on voit un Staline protecteur tenant dans ses bras une petite fille espagnole. Pour d’autres pays comme la France, la Belgique ou le Royaume-Uni, les journaux de l’exposition rappellent aussi que la seconde guerre mondiale s’apprêtait à commencer et que les enfants qui avaient fuit l’Espagne n’était finalement pas plus en sécurité.

Pour s’imprégner de la culture d’un pays, il est nécessaire de connaître son histoire. Les livres d’histoire enseignent les faits, les dates et les chiffres d’un évènement… mais ce que les gens ont pu vivre, comme la peur ou la souffrance, ne peut être appris de cette façon. Aussi est-il important d’assister à une exposition comme celle que propose le Musée maritime. Loin des encyclopédies, nous pouvons aussi lire l’histoire sur les visages de ces enfants et dans les lettres qu’ils ont envoyées à leur famille.

Si l’histoire de l’Espagne t’intéresse, viens à Bilbao pour découvrir les facettes cachées de l’histoire et tout ce que l’on n’apprend pas en classe!

Le musée accueille cette exposition jusqu’au 15 septembre.